Contrairement aux idées reçues, l’univers du BDMS n’est pas forcément lié à la sexualité au sens classique du terme. C’est aussi ce qui en fait un monde à part dans lequel tout un ensemble de pratiques est partagé entre des adultes consentants qui manifestent et assument le même goût pour la mise en scène de leurs fantasmes.
Tous se prêtent volontiers à une série de jeux, parfois organisés dans le cadre de lieux dédiés à une gamme de mises en scènes sensuelles. Une seule règle existe : toujours respecter le désir de l’autre et ne jamais franchir les limites de ce qu’il a clairement accepté et demandé. Mais quelles pratiques se cachent donc derrière ce mystérieux sigle ? Suivez-nous pour une petite visite guidée des arcanes d’une communauté hors des sentiers battus, loin des idées reçues et des clichés.
BDSM : qu’est-ce que ça signifie ?
Sous les initiales de BDSM, on retrouve les mots évocateurs que sont le bondage, la domination, le sadisme et le masochisme. Cette notion recouvre donc tout un ensemble de pratiques dont le point commun est la mise en scène de fantasmes où dominant et dominé peuvent laisser libre court à leurs envies et leurs besoins. Plus connu du grand public depuis le succès remporté en librairie et au cinéma par « 50 nuances de Grey« , le BDSM et ses variantes comptent en réalité de nombreux pratiquants depuis bien longtemps et il n’a pas attendu cet engouement planétaire pour réunir ses disciples inconditionnels.
La cinématographie est ainsi remplie de références qui permettent de mieux connaître un univers qui, par définition, demeure clos. « L’Empire des sens » fait partie aujourd’hui encore de ces temps forts de la mise en image de fantasmes extrêmes.
Sorti en 1977, ce film japonais a été censuré, condamné, célébré puis couronné par des prix. Le BDSM repose donc sur une expression libérée d’un besoin que vous pouvez ressentir et qui est ici très codifié et accompagné : le désir de souffrance. Résumé en ces termes, l’image peut parler. Que ce soit une simple fessée à des caprices plus élaborés en termes de tortures et de sensualité, tout est prévu pour assouvir les inclinations des adeptes.
En revanche, il ne s’agit en aucun cas de violence non consentie, et ce point est très important afin de bien comprendre cet univers. Tout un ensemble de règles strictes régissent le BDSM et les participants se doivent absolument d’en respecter les limites. Si un participant formule le désir d’être attaché, enchaîné, fessé ou humilié, il peut aussi stopper le jeu à tout moment, souvent par une série de mots clés décidés par avance.
De même, les adultes qui s’adonnent aux plaisirs sadomasochistes ne cherchent pas nécessairement une relation sexuelle. Si cela est accepté par tous, elle peut intervenir, bien sûr, mais il est plus fréquent que les participants soient en quête d’une forme d’extase plus sensuelle.
Vous l’aurez compris, il s’agit toujours de fixer et respecter des règles afin de transgresser librement et sans tabou celles habituellement édictées par la société. Si vous décidez de fréquenter un lieu BDSM, sachez par exemple qu’il est de bon ton de ne jamais mélanger le domaine privé et la sphère publique. Ce qui est mis en scène dans l’intimité reste dans ce cadre et les participants n’ont pas pour habitude de se saluer s’ils se rencontrent par ailleurs, au travail ou dans un salon de thé.
Les pratiques du BDSM
Une vaste palette de pratiques sont propres au BDSM mais elles sont organisées et très contrôlées afin d’éviter le moindre incident, même lors de séances mettant en scène des fantasmes extrêmes. Le principe fondamental est en effet celui du SSC, c’est-à-dire s’assurer que tout ce qui est mis en œuvre répond aux règles du sûr, du sain et, surtout, du consensuel. Ceci est d’autant plus important qu’il existe des risques si certaines règles ne sont pas respectées.
Le bondage, qui consiste à utiliser des cordes nouées et des harnais, fait par exemple appel à des mises en gardes. L’auto attachement ou la strangulation que certaines personnes aiment s’infliger demandent une maîtrise parfaite et il est préférable de ne pas être seul pour s’y adonner. De même, toute une gamme de tortures plus ou moins extrêmes peut faire partie du BDSM comme l’emploi de lames ou la stimulation électrique des tétons ou du sexe.
L’organisateur d’une soirée thématique veille donc à son bon déroulement, ce qui permet aux jeux érotiques d’être une occasion de situations excitantes et sûres. Le déni d’orgasme consistant à retarder la satisfaction permet ainsi de créer un paroxysme que les adeptes recherchent jusqu’à la capitulation.
Si le terme de BDSM est très contemporain, les fantasmes dont il tend à combler l’accomplissement ne sont quant à eux pas récents. Le bondage a traversé le temps et les époques et il s’inspire fortement du shibari japonais, toutes les nuances étant dans l’ambiance et le contexte. Le shibari est considéré comme un art et on le retrouve souvent dans l’iconographie érotique. La photographie en a notamment considérablement popularisé les figures marquantes. Ligoter son partenaire et l’immobiliser les mains dans le dos est de fait une image forte de cette pratique.
On peut aller d’ailleurs jusqu’à l’utilisation de suspensions afin de maintenir le dominé consentant en position de totale soumission. Ceci a pour but de lui procurer du plaisir et d’exacerber ses sens. Les passionnés de bondage recherchent principalement un abandon, un laisser-faire susceptible d’apporter des sensations hors du commun.
Il est d’ailleurs pratiqué sans avoir forcément de visée sexuelle, tout le plaisir étant dans la situation et son déroulement et non nécessairement dans l’accomplissement d’une pénétration. La recherche d’un paroxysme est le point commun à toutes les pratiques du BDSM, comme dans les mises en scène de fantasmes les plus variés. Désir de revenir à un stade de régression en étant traité comme un bébé que l’on change et talque ou celui de se prêter à un interrogatoire sensuel à haute portée érotique avec un accusé soumis et attaché, toutes les envies peuvent être assouvies et partagées.
Les endroits où se pratique le BDSM, bien que discrets pour respecter une intimité et un côté secret qui pimente d’autant plus la transgression, se trouvent finalement assez simplement. Il existe même des sites de rencontre orientés exclusivement autour de cette passion commune.
C’est là que le phénomène « 50 Nuances de Grey » a dévoilé au grand jour des pratiques décomplexées. Les adeptes peuvent donc se réunir dans des donjons, endroits où les séances de discipline permettent de laisser libre cours aux émotions. Le terme de « donjon » montre très clairement que le BDSM permet d’endosser un rôle et de couper du réel pour devenir, le temps d’une séance, un autre personnage. Dans les lieux consacrés aux fantasmes, tous les jeux orientés sur l’emprise ou les tortures génitales sont autant prisés que les punitions corporelles les plus diverses.
Coups de canne ou de fouet ainsi que les fessées sont parmi les demandes que formulent fréquemment les participants. Bien souvent, des dominatrices sont présentes afin d’officier et répondre aux désirs ; certains hommes s’adonnent au travestissement qui leur procure un plaisir extrême en s’habillant et en se comportant comme des femmes.
Tous les fantasmes sont permis, comme celui d’être dressé au cours de jeux dits d’animaux, aucune censure n’ayant son mot à dire dès lors que l’on franchit la porte d’un donjon. Dans les accessoires du BDSM, on peut aussi trouver tous les instruments qui permettent l’asphyxie. Masques à gaz y côtoient des housses mortuaires ou des films plastique dont peuvent être enveloppés des hommes friands de momification.
Hormis ces situations qui sont parmi les plus violentes que l’on retrouve dans un lieu BDSM, il est essentiel de saisir une ambiance générale. L’idée est de totalement s’abandonner, sans se préoccuper d’autre chose que de l’instant intense et unique. Les habitués témoignent ainsi d’un apprentissage qu’ils se plaisent à renouveler de séance en séance. Cette soupape de liberté totale leur permet ensuite de retourner au quotidien en toute sérénité. Ce n’est donc pas un hasard si la tentation de tester quelques-unes des pratiques peut vous avoir traversé l’esprit.
Les accessoires sexuels BDSM à tester pour une sexualité épanouie
Les adeptes de BDSM ont à leur disposition toute une série d’accessoires dont le but est de stimuler le désir pour ressentir au final encore plus de plaisir. Rien d’étonnant donc à ce que de nombreux couples aient aussi envie de tester des situations inédites.
Il est très simple d’adopter quelques-uns des objets classiques de la domination sexuelle. Une sexualité épanouie passe nécessairement par l’affirmation de vos fantasmes et la mise en œuvre d’un ensemble de situations qui vous permettront de jouer en duo.
Parmi les indispensables accessoires, on retrouve bien évidemment les menottes, les fouets et les masques. Contrairement à l’idée que vous en avez peut-être, les couples qui aiment s’adonner au BDSM privilégient des versions souvent très soft d’accessoires souvent associés à la violence. Il s’agit de jeux de rôle à travers lesquels les partenaires endossent une tenue qui permet de laisser s’exprimer tous les fantasmes que peuvent susciter des rapports de dominant et de dominé.
En portant un collier de cuir noir, on peut signifier à son partenaire un état de soumission, tout en étant dans la subtilité d’une tenue suggestive. Vous pouvez également opter pour les menottes, pas nécessairement métalliques. Comme le symbole est très efficace, il peut s’agir d’accessoires en fourrure qui suggèrent sans entraves excessives. Vous pourrez alors apprécier des rapports de soumission où chacun des deux partenaires accepte de se laisser aller à ses pulsions dominatrices ou ses besoins de punition.
Là encore, le fouet fait partie de la panoplie que vous pouvez adopter, dans des versions plus ou moins brutes, de la sangle en cuir à des objets plus délicates mais dont l’effet vous garantira néanmoins de très agréables moments. Les masques sont par ailleurs employés car ils permettent de créer encore plus rapidement une ambiance favorable à l’expression des désirs les plus secrets. Ce n’est pas un hasard si l’imaginaire associe les folles nuits de Casanova aux plus belles heures du carnaval de Venise. Se grimer pour mieux oser, telle pourrait être l’une des règles du BDSM.
Pour que vous puissiez jouir d’une sexualité épanouie, il est important de créer une atmosphère voluptueuse qui permettra une totale libération des interdits. Tout le plaisir est dans la transgression et adopter quelques-uns des accessoires sexuels des adeptes de bondage, domination et sadomasochisme est l’occasion d’explorer une gamme inépuisable de sensations inédites.
Une cravache est un équipement très prisé des inconditionnels de sensations fortes. Imaginez alors à quel point vous pourrez pimenter cet achat en vous rendant dans une boutique de sport… Le tout est de laisser s’exprimer votre imagination et d’écrire des scénarios susceptibles d’apporter une totale libération de vos envies sensuelles.
Le jeu du BDSM réside aussi dans l’attente insoutenable que vous pouvez faire subir à l’autre, la mise en place d’un désir qui ira crescendo au fil des défis que vous pouvez fixer. Une sexualité épanouie passe aussi par des tentations exquises et un art du jeu en duo que vous pourrez tester au quotidien. Et si vous osiez le plaisir en couple ? Un peu de piment est toujours bienvenu, il suffit juste de donner la parole à vos envies les plus secrètes.
Si le BDSM pratiqué en couple sous des formes très soft a du succès, c’est incontestablement parce qu’il constitue une vraie libération des sens. En dehors des contraintes du monde extérieur, c’est un moyen de déconnecter pour mieux s’abandonner, à deux, à des jeux où dominant et dominé ont surtout envie de connivence et de fun. Et pour aller encore plus loin dans la découverte, franchir la porte d’un donjon vous entraînera dans un univers de fantasmes.
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